De l’italienne à la première en passant par la couturière
Lorsqu’on décide de
monter une pièce, c’est-à-dire de la jouer, on commence par s’occuper de la distribution : il s‘agit de
décider à quel acteur (ou actrice) sera attribué chaque rôle.
Un jeune premier ou une jeune première :
un personnage jeune et amoureux, qui a l’un des premiers rôles de la pièce. Il
vaut mieux avoir un physique avantageux, et n’être as âgé(e), bref, il faut
avoir la tête de l’emploi.
Depuis le XVIIe
siècle, on donne le nom d’emplois à
certains types de rôles qui doivent être joués par de comédiens ayant le
tempérament ou le physique correspondant au personnage à interpréter.
Les utilités : sont les
petits rôles, ou rôles de second plan, subalternes. D’où l’expression jouer les utilités (« avoir un rôle
insignifiant »), et aussi, plus familièrement, des seconds couteaux ou des troisièmes
couteaux.
Une fois la
distribution faite, les acteurs apprennent chacun leur texte, et les
répétitions peuvent commencer tout le monde se met au travail :
Le metteur en scène :
dirige le jeu des acteurs.
Le décorateur ou le scénographe : s’occupe de la
conception des décors et de leur installation, en collaboration avec le metteur
en scène et avec les machinistes.
Les machinistes ou les techniciens de plateau : sont
chargés de la machinerie (servant à actionner les décors).
Le chef éclairagiste :
conçoit les effets de lumières.
Les costumières : s’occupent
d’acheter ou de confectionner les costumes.
L’accessoiriste : lui, fabrique ou recherche les accessoires.
Faire une italienne :
c’est faire une répétition au cours de laquelle les acteurs disent leur texte
rapidement, sans mettre le ton, sans bouger et sans faire de gestes, ce qui
permet de bien le mémoriser.
Une allemande : se déroule
comme une italienne, mais avec les déplacements de comédiens.
Un filage : est une répétition
de la pièce, du début à la fin, dans le
but de travailler l’enchaînement des actes et des scènes, ou l’enchaînement des
effets de lumière et des sons (on parle alors d’un filage lumière, ou d’un filage
son), tout au long du spectacle.
La couturière : c’est l’avant
dernière répétition, car elle servait principalement, autrefois, à faire les dernières retouches sur les
costumes.
La générale : (pour
« répétition générale »), l’ultime répétition, qui est donnée dans
les conditions d’une représentation, devant un public d’invités choisis (amis,
journalistes…)
La première : (« pour
première représentation »), première présentation devant le public.
Les ouvreuses : accueillent
les spectateurs et les guident vers leur place.
Les habilleuses : aident les
comédiens à passer leurs costumes, et les
maquilleuses s’activent.
Bientôt, les lumières
de la salle s’éteignent, et, derrière le rideau, on frappe les trois coups, avec un
brigadier, un bâton garni de velours, pour appeler les spectateurs au
silence et à l’ordre : que le rideau se lève et que le spectacle
commence !
Au théâtre, les représentations peuvent être données en matinée ou en soirée. Une matinée est une séance qui a lieu dans l’après-midi. En effet, dans la vie mondaine du XIXe siècle, « matinée » a eu le sens « d’après-midi », sens aujourd’hui oublié, sauf dans le monde de spectacle où l’on continue à l’utiliser par opposition aux soirées, ou séance du soir.
Faire un four : signifie
« subir un échec complet en parlant de spectacle ». C’est quand la
salle est vide, au moment de lever le rideau. Au XVIIe siècle lorsque cela se
produisait, on annulait le spectacle, bien sur, et donc on éteignait les
chandelles : la salle déserte était plongée dans l’obscurité, et il y
faisait noir comme un four.
Depuis les années
1950, et dans l’argot des comédiens, un échec a la scène et aussi appelé un bide.
Lorsqu’une pièce est
un four ou un bide, elle a peu de chance de faire prochainement l’objet d’une reprise, c’est-à-dire d’être a
nouveau montée et jouée.










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